Originaire du Japon, le manga est un style qui a beaucoup séduit le reste du monde. Avec sa patte graphique forte et ses histoires souvent très matures, il plaît aux petits comme aux grands. Forcément, certaines œuvres parviennent à battre des records de ventes. Retour sur les 10 mangas les plus vendus au monde.
10. Crayon Shin-chan : 148 millions de ventes
L’aventure de ce manga iconique au Japon se passe à Kasukabe, une petite ville de la préfecture de Saitama. Là, réside la famille Nohara. Enfant unique, Shin-chan Nohara est un garçonnet de cinq ans particulièrement actif. Son passe-temps favori est de faire enrager aussi bien sa mère que son institutrice, Mademoiselle Yoshinaga. Avec sa bande de copains, il multiplie les 400 coups et se retrouve régulièrement dans des situations rocambolesques.
Ainsi résumé, le synopsis de Crayon Shin-chan ne casse pas des briques. C’est sans compter sur le talent de narrateur de Yoshito Usui, l’auteur du manga.
Ayant débuté sa carrière dans les années 1980, le natif de Shizuoka s’est illustré par la vivacité de ses personnages. En-dehors de Crayon Shin-chan, il est responsable d’autres productions telles que Scrambled eggs, Unbalance zone ou Office Lady Gumi. Malheureusement, il mourra le 11 septembre 2009 lors d’une randonnée dans la préfecture de Gunma.
En dépit de cet événement tragique, la maison d’édition a décidé de poursuivre le travail de Yoshito Usui. Crayon Shin-Chan continue d’être régulièrement produit et diffusé au Japon.
9. Kimetsu no Yaiba : 150 millions de ventes
C’est l’outsider de ce classement. Aussi connu sous le nom de Demon Slayer, ce manga est le dernier-né de ce classement. Étant donné que son premier volet est paru en 2016, il fait office de nouveau-né dans l’industrie du manga.
Imaginé par Koyoharu Gotōge, le mange raconte l’histoire d’un jeune homme qui se bat pour rendre humaine sa sœur transformée en démon. Le long de son parcours, il affrontera de redoutables adversaires mais fera aussi des rencontres inoubliables. Demon Slayer, c’est une histoire de courage, de persévérance et d’amour fraternel.
Soucieux de préserver son anonymat, Koyoharu Gotōge ne se montre jamais en public. Seul son âge (32 ans) et son parcours professionnel sont connus. Véritable artiste, il est parveny à créer une histoire si prenante qu’elle touche tous ceux qui la lisent. À ce jour, le manga a généré plus de 8,5 milliards de dollars de revenus. Et ça, c’est uniquement au Japon…
8. Kochikame : 156,5 millions de ventes
Si vous pensiez que tous les policiers Japonais avaient à cœur d’établir des records, Kochikame va vous pousser à revoir votre jugement. Similaire à une sitcom, Kochikame suit les aventures de Ryotsu, un policier de 36 ans particulièrement paresseux et immature. Tout le long des épisodes, il vivra toutes sortes de mésaventures à cause de son appétence pour l’argent facile.
Sorti le 21 septembre 1976, Kochikame est un manga qui a tiré sa révérence le 17 septembre 2016. Pendant 40 ans, les férus de manga ont suivi les péripéties de Ryotsu et de ses acolytes. Pour son créateur, Osamu Akimoto, c’est sans doute la plus belle des récompenses.
7. Slam Dunk : 157 millions de ventes
C’est le manga sportif le plus vendu au monde. Slam Dunk de Takehiko Inoue incite le lecteur à suivre les aventures de Hanamichi Sakuragi. Tout d’abord, autant être honnête d’entrée de jeu : Hanamichi Sakuragi est loin d’être un héros typique. Au début de la série, il n’a jamais rêvé de devenir basketteur et n’a pas réellement d’ambitions personnelles. Et puis, sa route croisera celle de la belle Haruko Akagi…
S’étalant sur 31 volumes (1er octobre 1990- 17 juin 1996), Slam Dunk est une plongée dans l’univers du basket en milieu scolaire. Sans jamais tomber dans les clichés tout en étant addictif, l’œuvre de Takehiho Inoue est une vraie bouffée d’air frais.
En plus de Slam Dunk, le mangaka a également produit les mangas Vagabond et Real. De plus, il a travaillé au design des caractères de certains jeux vidéo (One on one, Lost Odyssey, …) et publie régulièrement des articles sur le basket.
6. Black Jack : 176 millions de ventes
Quand l’un des pères fondateurs du manga, Osamu Tezuka, s’assoit derrière le pupitre, le résultat est époustouflant. Black Jack, c’est l’histoire de Kuroo Hazama, un médecin opérant sas licence et mégalomane sur les bords. Suite à une brûlure au visage, il possède une apparence atypique. Sa face a deux couleurs, lesquelles sont séparées par une couture nette.
Black Jack n’est pas un manga qui se raconte… C’est une œuvre qui se vit. Avec Piko, son assistante officielle, Kuroo va se frotter à maintes reprises aux limites de la moralité.
Écrit avec maestro par Osamu Tezuka, Black Jack est imprégné du parcours de son auteur. En effet, le mangaka est aussi médecin et a exercé dans l’industrie cinématographique. En plus de Black Jack, il écrira aussi le Roi Leo, Astro le petit robot, Princesse Saphir, l’ara aux sept couleurs et l’histoire des 3 Adolf. Il décédera le 9 février 1989, à 60 ans, des suites d’un cancer.
5. Détective Conan : 230 millions de ventes
Suite à l’ingestion d’une substance étrange, Shinichi Kudo redevient un enfant de sept ans. Pour autant, le détective n’a rien perdu de sa perspicacité. Bien que haut comme trois pommes, il continuera de traquer les personnes malveillantes tout en cherchant à retrouver son aspect normal.
Détective Conan est un temple de la culture manga. Depuis sa première parution le 19 janvier 1944, le mange de Gōshō Aoyama cinq autres œuvres. Résidant à Taeï, il continue de travailler sur son œuvre phare. En espérant que Shinichi trouve rapidement une cure à son mal…
4. Naruto : 250 millions de ventes
C’est le ninja le plus célèbre de tous les temps. Avec ses griffures de chat, ses cheveux blonds et ses yeux bleus, Naruto a très vite conquis le public. Hôte du démon renard à neuf queues, il poursuit son rêve de devenir hokage tout en contrant les plans de la redoutable Akatsuki et en essayant de retrouver son ami Sasuke. Quel programme…
De 1999 à 2014, les férus d’art japonais ont pu suivre les épopées du jeune ninja imaginé par Masashi Kishimoto. Extrêmement discret, l’auteur laisse peu d’informations filtrer sur sa vie personnelle. En plus de Naruto (et des histoires annexes), il a conçu un autre manga, Samouraï 8 : la légende d’Hachimaru, qui ne connaîtra pas le succès escompté. À noter qu’il a un frère jumeau lui aussi mangaka.
3. Golgo 13 : 300 millions de ventes
C’est l’histoire d’un tueur en série qui excelle dans son métier. Surnommé Golgo 13, elle parvient toujours à ses fins, et ce, même si la cible semble hors d’atteinte.
Ne vous fiez pas à ce scénario capable de tenir sur un mouchoir de poche… Golgo 13 est un monument de la culture manga. La preuve : depuis sa première parution en 1968, ses 201 volumes ont tous connu le succès.
À l’origine de ce manga, un homme très discret : Takao Saitō. Fasciné par le monde des criminels, il a publié 10 mangas tous dans cette thématique. Malheureusement, il s’éteint à l’âge de 84 ans à cause d’un cancer du pancréas.
2. Dragon Ball : 330 millions de ventes
Faut-il encore présenter la série des Dragon Ball ? L’œuvre d’Akira Toriyama est considérée comme la Rolls-Royce du manga. Dans les premières œuvres, on suit Son Goku qui recherche activement les sept boules de cristal afin de convoquer Sheron. Par la suite, d’autres protagonistes entreront en scène. Freezer, cell, boubou, Végéta, Bulma, … Les méchants de la saga Dragon Ball sont aussi attachants que les protagonistes secondaires.
Avec cette œuvre, Akira Toriyama a indéniablement laissé son empreinte sur la culture mondiale. Afin Dragon Ball, il avait déjà rencontré le succès avec Dr Slump et l’apprenti mangaka. À ce jour, son œuvre comprend 12 mangas et de nombreuses collaborations avec des jeux vidéo.
1. One Piece : 490 millions de ventes
Après avoir mangé le fruit du diable, Luffy, un jeune homme acquiert la capacité d’étendre son corps à volonté. Véritable homme élastique, il doit cependant composer avec un revers de la médaille… Le fruit du diable l’a rendu incapable de nager. Pour autant, cela n’altère en rien son envie de devenir le roi des pirates. Au cours de ses pérégrinations, il rencontrera les membres de son équipage et une pléthore de pirates particulièrement coriaces.
Œuvre phare d’Eiichirō Oda, One Piece est un manga dont les ventes ne cessent de grimper.
Dernière mise à jour : 5 déc. 2021
Au sein du quartier Berlin-Friedrichshain, à la croisée du pont Oberbaumbrücke et de la gare de l’Est, se trouve un microcosme unique en son genre. S’étalant sur 1,3 km, la plus longue section encore debout du mur de Berlin tient bon. Vestige d’un conflit qui n’avait que trop duré, elle a été détournée par des artistes internationaux.
Aujourd’hui, ce bout de terre est baptisé "East Side Gallery". Eh oui… il s’agit désormais d’une immense exposition de street art : Sur ces fragments de mur, on retrouve pas moins de 118 peintures conçues par des artistes venant de 21 pays. Parmi ces dernières, 10 ont réussi à s’imprégner dans les esprits de tous ceux qui les ont croisés.
1. Les têtes rondes et colorées de Thierry Noir
Originaire de Lyon, Thierry Noir pose ses valises à Berlin en 1982. Alors que le vent de la révolution commence à se faire sentir, il apporte sa pierre à l’édifice au-travers de ses graffitis loufoques.
C’est en 1984, aux côtés de Christophe-Emmanuel Bouchet et de Kiddy Citny, qu’il commence son œuvre. Malheureusement, au début, cette dernière est loin de faire l’unanimité auprès de la population. Interviewé, le peintre Français raconte qu’il devait jouer au jeu du chat et de la souris avec des hommes armés de mitraillettes. Parfois aussi, les populations locales effaçaient ses œuvres, l’obligeant à reprendre son travail.
Au début, il ne peint qu’une tête par segment. Toutefois, afin de les rendre plus visibles, ils rajoutent des motifs visibles même en voiture. Presque quatre décennies plus tard, les têtes rondes et colorées de Thierry Noir continuent de faire de l’œil à tous ceux qui passent.
2. Le baiser de Dmitri Vrubel
"Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel". Telle est la phrase inscrite en dessous de la peinture de l’artiste Dmitri Wrubel. Qui aurait pu penser un jour qu’un baiser serait accompagné d’une phrase si défaitiste ?
Baptisé l’embrassement infâme, la peinture de Dmitri Wrubel illustre un enlacement intime entre Leonid Brejnev, un dirigeant soviétique et le Président de l’Allemagne de l’Est, Erich Honecker. Pour le peintre engagé, "le baiser" était une mise en garde contre les dérives du mouvement socialiste.
Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel".
Dévoilée au grand jour lors du 30e anniversaire de la république allemande, cette œuvre picturale a fait couler beaucoup d’encre. Encore aujourd’hui, pas une journée ne s’écoule sans qu’elle soit mitraillée par les flashs des appareils photos.
La bonne nouvelle, c’est que la prière de Dmitri Wrubel a été entendu. Après l’effondrement du bloc soviétique, l’Allemagne de l’Est est absorbée par la république fédérale le 3 octobre 1990.
3. Merci, Andreï Sakharov de Dimitri Vrubel et Viktoria Timofeeva
Une fois n’est pas coutume, le mur de Berlin se fait le porte-étendard d’un message positif. Mieux encore… un tronçon de ce mur de la honte rend hommage à un fervent défenseur des droits de l’Homme.
Père de la bombe H soviétique, Andreï Sakharov est par la suite devenu un des détracteurs les plus engagés du régime en place. Quand il prend conscience des intentions réelles des dirigeants soviétiques, ce physicien s’engage corps et âme dans la lutte contre la propagation des armes nucléaires. Grâce à lui, en 1968, les puissances mondiales ratifieront un traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
Toutes ses actions lui ont valu de remporter un Prix Nobel en 1975.
C’est sans doute pour cela que le peintre Dimitri Vrubel et Viktoria Timofeeva lui dédieront une frasque XXL. Au-travers d’un portrait réaliste en noir et blanc, les deux artistes s’assurent que le visage de cet homme reste à jamais gravé dans la mémoire commune.
4. Déviation vers le secteur japonais de Thomas Klingenstein
Peu d’informations fuitent à propos de Thomas Klingenstein. Tout ce que l’on sait, c’est que le jeune homme était un fervent opposant de la République Démocratique Allemande (RDA). Passionné par la culture nippone, il ira y vivre à l’âge de 23 ans. Ce n’est que 10 ans plus tard, alors qu’il vient de fêter ses 33 ans, qu’il foulera de nouveau le sol de sa mère patrie.
Encore aujourd’hui, personne ne sait réellement quel est le message de "Déviation vers le secteur japonais". Certains supposent qu’il s’agit d’une affirmation de sa passion pour le pays du soleil levant. D’autres sont convaincus qu’il s’agit d’un doigt tendu pour inciter à délaisser le socialisme pour le capitalisme.
Déviation vers le secteur japonais de Thomas Klingestein n’a pas fini de livrer ses secrets… Une chose est sûre : tous ceux qui passent à Berlin se doivent d’y faire un arrêt.
5. Das Vaterland de Günther Schaefer
Das Vaterland. La patrie. Un nom fort pour une peinture qui n’a pas peur de prendre position. Puisant son inspiration dans deux événements tragiques de l’histoire allemande, Das Vaterland de Güther Schaefer dénonce les didactures et les abus des droits de l’Homme.
Lors de sa création, Schaefer avait en tête la Nuit du Verre Brisé. Il s’agit d’une journée sombre au cours de laquelle les officiers Nazis ont détruit toutes les boutiques appartenant à des Juifs. En Allemagne comme en Autriche, cette nuit fût annonciatrice des drames à venir…
En réunissant les drapeaux israélien et allemand, Günther Schaefer met en exergue les débuts horribles du fascisme et de communisme. Alors que les corps sans vie de ses ressortissants s’amoncellent, la patrie pleure…
6. Trabant perce le mur de Birgit Kinder
Sous l’Allemagne de l’Est communiste, la Trabant était l’un des véhicules les plus utilisés. Aussi bien les forces armées que les partisans chevronnés juraient par cette compacte au design carré.
Pour illustrer le nombre grandissant de ressortissants d’Allemagne de l’Est qui tentaient de s’évader du régime, Birgit Kinder eût une idée de génie. Sur une toile de fond bleu cyan, elle dessina une trabant en train de percer le mur.
Une façon simple mais efficace de faire passer son message.
7. Le sauteur de mur par Gabriel Heimler
Le sauteur de mur est loin d’être un réfugié ou un prisonnier politique. Regardez donc son visage joufflu et ses vêtements impeccables… Non, il s’agit d’un résident d’Allemagne de l’Est qui s’évade de son pays. Accablé par les lois en cours, il est bien décidé à vivre librement sous le ciel plus clément de l’Allemagne de l’Ouest.
8. Pouce en l’air de Mikhail Serebryakov
Pour maintenir ses idéaux communistes, le gouvernement d’Allemagne de l’Est était prêt à tout. Propagande, endoctrinement, restriction des libertés individuelles, … Tout comme la chaîne représentée sur le tableau de Mikhail Serebryakov, les autorités s’assuraient que la seule réponse admise soit "oui".
9. Ça s’est passé en novembre de Kani Alavi
Quand le mur de Berlin s’est effondré, les Allemands ont été assaillis par une déferlante d’émotions. Joie, colère, surprise, inquiétude, … Au-travers de ses coups de pinceaux, Kani Alavi est parvenu à capturer l’essence même de ce jour unique.
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’est effondré redessinant le visage du monde dans la foulée. Ça s’est passé en novembre 1989 et encore maintenant, impossible de ne pas être émotif en y pensant.
10. Touch the Wall de Christine Kühn
Naguère, toucher le mur de Berlin était synonyme de peine de mort. Quiconque s’approchait de cette frontière le faisait à ses risques et périls. Pour que ce passage sombre de l’histoire ne soit jamais oublié, Christine Kühn a invité les populations à toucher le mur avec des mains pleines de peinture.
Jeune artiste rennais issu du collectif Columbine, Lujipeka a entamé l’an dernier une aventure en solo, plus que jamais guidé par son goût immodéré pour la liberté, de ton et d’action. Après l’EP L.U.J.I. qui lui a servi d’entrée en matière au printemps 2020, son single Putain d’époque– fortement inspiré par le contexte exceptionnel – lui a permis à l’automne de s’installer comme un espoir incontournable de la scène rap francophone. Un pied dans la pop, un autre dans un hip hop référencé et décalé (comme ont pu l’expérimenter à leur manière ses aînés Orelsan et Lomepal).
40 ans après Etienne Daho, Lujipeka présentera aux transmusicales son excellent premier album Montagnes Russes. C’est pour cette occasion que Mr Cute, duo rennais vient de lui rendre hommage avec une oeuvre éphémère du portrait de Lujipéka. Mr Cute est connu pour son travail de plasticien au travers de ses diapositives géantes. A Rennes, la diapositive fait un clin d’œil au jeune rappeur.
La diapositive KUTECHROME est située face à la salle de concert "Le Liberté" à l’angle de la rue d' Isly et du boulevard de la liberté.