top of page
  • Photo du rédacteur

Bradley Theodore : le peintre qui fait danser les morts



L’allure altière, le teint noir ébène, le regard franc… Bradley Theodore n’est pas un de ces hommes qui se fond aisément dans la masse. Outre sa silhouette impressionnante, quelque chose chez lui fascine irrémédiablement tous ceux qui croisent sa route. Entouré d’une aura magnétique, le peintre New-Yorkais porte en lui l’âme des Caraïbes qui l’ont vu naître.

Fasciné par l’ambiance folklorique du Dias de los Muertos (le jour des morts), Bradley Theodore leur rend hommage tel qu’il le peut. Cependant, sur chacune de ses toiles, le peintre aux amours multiples fait la part belle à une autre de ses dulcinées : la mode.

Qui est donc cet artiste émergent que Suzy Menkes, la rédactrice en chef de mode international Vogue, décrit comme la rencontre de Banksy et de Basquiat ? Êtes-vous seulement prêt à le découvrir ? Certaines destinations ne comportent pas de billets retour…


Des plages de sable fin au cœur de la pomme

À voir l’aisance avec laquelle Bradley Theodore déambule dans les rues de New-York, il est difficile de croire qu’il ait un jour vécu à ailleurs. Et pourtant… C’est sous les tropiques, plus précisément sur les îles turques-et-caïques que l’artiste sans peur a poussé ses premiers cris.

Désireux de préserver son intimité, c’est toujours avec un sourire aux lèvres qu’il évoque cette partie de son enfance. Peut-être est-ce durant ce laps de temps qu’il a développé la sensibilité à fleur de peau qui le caractérise… Comment ne pas tomber amoureux du beau quand on grandit dans un paysage de carte postale ?

À l’université, Bradley Theodore rejoint les rangs de la School of Visual Arts de New-York. Dès son plus jeune âge, ses parents avaient décelé en lui une étincelle digne des plus grands peintres de la renaissance. Au vu de la carrière qu’il fera ensuite, le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne se sont pas trompés.

Amoureux de la culture mexicaine, il s’est décidé à repeindre les plus grands noms de la mode sous forme de Catrin ou Catrina. Squelettes colorés, ces personnages ont cependant réussi à garder la marque caractéristique de leur auteur.

Son diplôme en poche, c’est dans le secteur technologique qu’il commence à travailler.

Cependant, en dépit de toute sa bonne volonté, le jeune Bradley Theodore n’est pas comblé. Son cœur appelle à l’aide. Il le supplie de quitter cette routine métro-boulot-dodo qui tue son talent. Après moult hésitations, Bradley se décide enfin à l’écouter. Sans regarder derrière, il abandonne tout pour devenir peintre à New-York.

Nourrissant les fantasmes les plus fous, la ville qui ne dort jamais, la grosse pomme comme l’appellent ses amis intimes, lui ouvrit grand les bras. En quelques années, son nom était sur les lèvres de tout le gratin New-yorkais.



À aimer, à détester mais jamais à ignorer

Telle pourrait être la devise de Bradley Theodore. À chaque fois qu’un particulier pose les yeux sur l’un de ses tableaux, il ne peut s’empêcher de se lancer dans des tergiversions politiques. Il faut dire que les peintures à l’huile de l’artiste new-yorkais se détachent aisément du lot…

Aux yeux de Bradley Theodore, l’art et la peinture sont autant de façons de facettes de la personnalité humaine. Flamboyant, classique, sexy… Les tenues que vous portez en disent long sur vous. Il en est de même pour les tableaux qui ornent vos murs. Pourquoi donc ne pas concilier les deux ?


C’est une pratique qui se fait assez couramment. Pensez aux défilés haute-couture ayant lieu dans des musées ou des galeries. Repassez-vous en mémoire les peintres ayant pris pour muse des stylistes et vice versa. Depuis des lustres, mode et art dansent une Kizomba outrageusement sensuelle.

Cependant, Bradley Theodore n’est pas de ceux qui aiment suivre les chemins tout tracés. Amoureux de la culture mexicaine, il s’est décidé à repeindre les plus grands noms de la mode sous forme de Catrin ou Catrina. Squelettes colorés, ces personnages ont cependant réussi à garder la marque caractéristique de leur auteur.

Sur une toile, face à face, une catrina plonge son regard creux dans celui d’un catrin émacié. La frange de l’un et la coupe de l’autre ne laissent pas de doutes. Il s’agit d’un tête-à-tête entre Anna Windour et Karl Lagerfeld.

New York, Tokyo, Milan, Londres… Très vite, Bradley Theodore est invité à présenter son savoir-faire aux quatre coins du monde. S’affichant sans vergogne sur des pans de murs ou cachés dans un musée privé, ses personnages mystérieux intriguent et lui ont attiré un succès amplement mérité.


Entrer de plains pieds dans le panthéon des héros

Séduites par le concept, les marques se bousculent à la porte de Bradley Thedodore. Moët, Rolls Royce et Moleskine en sont quelques exemples.

En 2016, le peintre intrépide a été élu peintre officiel de l’US open. Dans le cadre de cette collaboration prestigieuse, il a conçu 4 peintures murales qui n’ont pas envie de mettre des paillettes dans les yeux des esthètes. La même année, son histoire fait l’objet d’une adaptation cinématographique. "Becoming Bradley Theodore" est une incursion dans la peau d’un jeune homme, d’un frère, d’un visionnaire.

L’année suivante, c’est Google qui fera appel à ses services. Devenu participant au programme Artist in Residence (AiR), il se sert de Tilt Brush pour faire découvrir la peinture sous un nouvel angle.

En 2018, Bradley Theodore collabore avec Puma et créé une collection de baskets et de vêtements qui ont fait le bonheur des fashionistas. L’expérience est un tel succès que la marque fait de nouveau appel à lui en 2019.

Ayant déposé ses valises à Miami, Bradley Theodore continue de travailler sans relâche à rendre le monde plus beau. Qui sait quel coup d’éclat il réalisera d’ici peu…

Comments


Commenting has been turned off.
bottom of page